Quelques notions de botanique
Originaire du Mexique, la vanille est une liane qui s’accroche à un arbre pour pousser. Chaque fleur doit être fécondée, une par une et manuellement, ce qui exige une observation quotidienne pour le cultivateur, car la vanille ne fleurit qu’un seul jour sur une période d’environ deux mois. La fleur s’ouvre au lever du soleil et ne vit que quelques heures. Le travail des « marieuses » démarre donc très tôt le matin et doit être fait rapidement et avec beaucoup de dextérité, car il y a chaque jour, des milliers de fleurs à féconder.
L’île de Madagascar est devenue le premier producteur mondial de la vanille.
Un peu d’histoire
Le nom aztèque de la vanille, tlilxot chiti » signifie « gousse noire ». La première mention de la vanille se trouverait dans les Chroniques du souverain aztèques Itzcoalt (1427-1440). Les Aztèques et les Mayas savaient en effet préserver l’arôme de cette épice et l’utilisaient depuis des siècles, entre autres dans des boissons cacaotées pour en adoucir l’amertume.
Les Précolombiens se servaient également de la vanille comme diurétique et comme dépuratif, et lui accordaient des vertus aphrodisiaques et curatives.
Un siècle plus tard, en 1518, le conquistador Hernàn Cortes a rapporté les premiers plants de vanille mexicaine en Europe.
Malheureusement, pendant plus de deux siècles, les différentes tentatives pour produire de la vanille ont échoué, car seule l’abeille Melipona, spécifique au Mexique, assure la fécondation indispensable à la formation du fruit.
En 1836, le botaniste belge Charles Morren a découvert la pollinisation artificielle de l’orchidée. Quelques années plus tard, en 1841, Edmond Albius, jeune esclave bourdonnais âgé de 12 ans, a réussi à trouver, tout seul, comment réaliser la fécondation manuelle de chaque fleur de vanille, se substituant ainsi à l’abeille Melipona.
Une découverte majeure, toujours utilisée, qui a permis de développer sur l’île de la Réunion, puis à Madagascar, la culture de la vanille.