Quelques notions de botanique
Originaire du bassin méditerranéen, la sarriette des montagnes est un sous-arbrisseau vivace et persistant, à port buissonnant pouvant atteindre 40 à 50 centimètres de haut. Ses petites feuilles sont étroites, oblongues, coriaces et pointues et dégagent un arôme assez fort et épicé. Ses petites fleurs blanchâtres ou rose pâle apparaissent à l’aisselle des feuilles en été et sont un régal pour les abeilles. Comestible, elle souligne le goût des légumes secs, des légumes d’été et de la viande et compense le manque de sel.
Un peu d’histoire
La sarriette dont le nom évoque, par association d’idées les « Satyres », créatures de la mythologie grecque qui passaient leur temps à pourchasser les nymphes, était réputée pour ses pouvoirs magiques et aphrodisiaques. Elle était dédiée à Dyonisos, et les Grecs l’utilisaient pour préparer des philtres d’amour.
Dans son herbier « De Materia Medica » qui recense plus de six cents plantes et environ mille remèdes, le célèbre médecin grec Dioscoride (né vers 40 après J.-C.) écrit « la sarriette émeut la luxure ».
Les Grecs et les Romains l’appréciaient également pour ses vertus aromatiques car elle était, avant l’arrivée du poivre et du piment, l’un des condiments les plus relevés en cuisine.
Surnommée l’herbe du diable au Moyen-âge en raison de ses fameuses vertus aphrodisiaques, sa culture a longtemps été interdite dans les jardins des monastères.
Au cours de la seconde guerre mondiale, on la surnommera « poivrette », car on l’utilisait à la place du poivre devenu une denrée rare.
Le saviez-vous ?
En aromathérapie, la sarriette des montagnes s’avère une alliée de choix lors des changements de saisons. On l’utilise, bien diluée dans une base pour massage, en frictions sur le dos et la poitrine, afin de mieux respirer.