Quelques notions de botanique
Originaire d’Amérique du Nord (nord-est des Etats-Unis et Canada), ce grand conifère de forme plutôt pyramidale a besoin d’un bon ensoleillement pour prospérer. Il peut atteindre une vingtaine de mètres de haut et vivre entre 70 et 150 ans. Plates, non piquantes et odorantes, les aiguilles des rameaux exposés au soleil sont disposées tout autour de la tige, tandis que celles des rameaux situés à l’ombre sont réparties sur deux rangées horizontales. Les cônes se dressent verticalement sur les rameaux, murissent en automne puis perdent leurs écailles. Seul le rachis persiste jusqu’à l’été suivant. L’écorce des jeunes sapins est lisse et grisonnante et porte des vésicules dans lesquelles se trouvent une résine visqueuse collante et incolore dont on tire la gomme de sapin ou baume du Canada. Avec d’autres conifères, le sapin baumier fournit la térébenthine du Canada appelée aussi baume du Canada.
Un peu d’histoire
Considéré comme le plus vigoureux des résineux, le sapin baumier était utilisé traditionnellement par les Amérindiens pour combattre toutes sortes de maux. Ils utilisaient également la gomme de sapin baumier pour sceller l’écorce de leurs canots.
Avec ses aiguilles naturellement riches en acide ascorbique, il serait peut-être le fameux « anneda », l’arbre de vie » dont les aiguilles avaient servi à préparer la fameuse décoction qui sauva l’explorateur Jacques Cartier et son équipage atteints du scorbut durant l’hiver 1535-1536.
Au Canada, selon la tradition, le sapin baumier est utilisé comme arbre de Noël.