Quelques notions de botanique
Surtout cultivé en Indonésie et aux Philippines, le patchouli est une grande plante tropicale aromatique qui préfère les sols riches et humides, les emplacements semi-ombragés et bien drainés. Ses tiges sont tétragonales, ses feuilles sont larges et duveteuses et ses feuilles blanches sont majestueuses.
Sa multiplication se fait par bouturage des tiges en pleine terre et plutôt lors de la saison des pluies. La première récolte est possible dans les six mois qui suivent la plantation, puis tous les trois mois. La plante fraîche ne dégage aucune odeur. Il faut attendre la phase de fermentation pour que les précurseurs de différentes molécules révèlent l’odeur puissante, boisée, terreuse aux accents fumés, camphrés et liquoreux de ses feuilles.
Un peu d’histoire
Traditionnellement le patchouli est utilisé en Inde en médecine ayurvédique, pour ses propriétés apaisantes, purifiantes et aphrodisiaques. Mais aussi comme parfum, répulsif et encens au cours de différentes cérémonies.
Il a été introduit en Angleterre puis en France au XIXème siècle par le biais des châles en cachemire expédiés d’Asie par bateau, emballés dans des feuilles de patchouli pour les protéger des mites.
Les senteurs boisés, sensuelles et envoutantes des feuilles séchées ont d’abord séduit les riches destinataires de ces châles. Puis, quelques années plus tard les parfumeurs.
Dans les années 1970, le patchouli est devenu l’icône de la génération hippie.
Toujours très prisé, le patchouli reste l’une des matières incontournables de la parfumerie.
Le saviez-vous ?
En aromathérapie, on utilisera l’huile essentielle de patchouli en massage et frictions dans une base, afin d’améliorer le confort circulatoire, notamment retrouver des jambes légères. L’huile essentielle de patchouli s’avère également très efficace pour lutter contre les petits problèmes de peau, ainsi que comme stimulant général.