Quelques notions de botanique
Originaire de Nouvelle-Calédonie et de la côte orientale de l’Australie, le niaouli est un arbre de taille moyenne à la silhouette tortueuse. Ses feuilles sont persistantes et odorantes et ses fleurs blanches ou blanc-crème sont groupées par trois.
Il est exploité dans de nombreuses régions tropicales pour son bois, pour ses fleurs (pour le miel), et pour ses feuilles (pour l’huile essentielle). Il est également appelé « arbre à peau » en référence à son écorce blanchâtre laminée en plusieurs couches qui s’exfolie en larges plaques. Les Australiens qui les comparent à des feuilles de papier surnomment également le niaouli « paper bark tea tree » ou « broad-leaved paper bark ».
Un peu d’histoire
Le nom « niaouli » est dérivé du terme « yauil » en langue de l’archipel Bélep, situé à l’extrême nord de la Grande Terre, île principale de la Nouvelle Calédonie.
Il est l’un des emblèmes de la Nouvelle Calédonie, et les Kanak y sont toujours très attachés.
Considéré comme « le compagnon de leurs ancêtres », le niaouli est depuis toujours utilisé par les Aborigènes. Traditionnellement l’infusion des feuilles servait à laver les enfants et les malades, et leur décoction à lutter contre les infections. L’écorce était utilisée pour couvrir les toits et les parois des cases pour bien les isoler. Et dans l’île des Pins, on couvrait les fours enterrés, et on fabriquait des torches avec la peau de niaouli.
Dans les tribus kanak, les nouveaux nés étaient également enveloppés dans de la peau de niaouli pour les protéger et leur donner de la force.