Quelques notions de botanique
Originaire de l’est de l’Asie, le giroflier est un arbre pouvant atteindre une dizaine de mètres de haut, doté de feuilles ovales et coriaces ressemblant à celles du laurier. Il produit des fleurs à quatre pétales blanc rosé, caractérisées par leurs sépales rouge persistant. Les boutons floraux cueillis avant leur épanouissement sont mis à sécher sur des nattes au soleil jusqu’à ce qu’ils deviennent marron très foncé et se recroquevillent en forme de « vieux clous » dont est issue une huile essentielle riche en eugénol aux multiples vertus.
Un peu d’histoire
Sous la dynastie des Han (206 av. J.-C. – 220 apr. J.-C.), les Chinois préconisaient l’utilisation des clous de girofle pour avoir meilleure haleine, mais aussi pour leurs vertus médicinales et culinaires.
Dans l’Antiquité, les Grecs et des Romains en recommandaient également l’utilisation. Ainsi, au 1er siècle, Pline l’Ancien les mentionnait dans ses écrits.
Des découvertes archéologiques font état « d’un clou de girofle parmi les restes calcinés sur le sol d’une cuisine incendiée du site de Terqa en Mésopotamie (actuelle Syrie), daté de 1700 av. J.-C. »
Selon une tradition chrétienne, les clous de girofle étaient le symbole végétal des clous utilisés pour la Crucifixion.
De leur côté, les Indiens conseillaient de garder dans la bouche des clous de girofle et une noix de muscade pour conserver « une haleine propre, fraîche et parfumée ». Devenu à la mode au Moyen-Âge, le clou de girofle est cité par Dante dans l’Enfer de la Divine Comédie comme étant réservé aux Siennois les plus riches.
Le saviez-vous ?
Prisé des cuisiniers du monde entier, il entre dans la composition de nombreux mélanges d’épices voués à relever les plats sucrés ou salés, le thé, les bouillons, le fromage et même le vin chaud.